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Channel: Garance Doré
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Riding High

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Ado, j’ai toujours voulu me mesurer aux garçons. J’aimais prendre des risques, explorer des terrains inconnus. Je ne comprendrais jamais pourquoi j’étais comme ça, mais ça m’a amenée, vers 14 ans, à abandonner mes skis pour apprendre à faire du snowboard. Et à essayer d’apprendre, toute seule. À l’époque, personne ne faisait de snowboard, il n’y avait ni profs ni école, les équipements étaient tout pourris – les boots de snowboard n’existaient même pas !!! J’ai commencé à faire du snow en Moon Boots. Ouais. Mais je me souviendrais toujours que ma board, c’était une Burton. À l’époque déjà, aux balbutiement du snowboard, c’était une marque géniale.

Je me suis cassée la gueule un million de fois, je ne me suis jamais vraiment fait mal, enfin si, mais à l’égo. Comme la fois où je me suis retrouvée coincée sous deux mètres de neige, toute seule alors que le soleil se couchait. On est con quand on est casse-cou. On risque sa vie et on ne s’en rend même pas compte.

Bref, j’aurais bien aimé vous dire que je suis devenue championne du monde de snow, mais ça n’est jamais arrivé. Mon degré de passion s’est arrêté à être immensément satisfaite de descendre les pistes avec élégance (et style, vachement important le style pour les snowboarders) – vers 20 ans j’ai commencé à trouver ma bande de potes snowboarders, et ça faisait partie des trucs qui m’aidaient à supporter l’hiver.

On louait un appart au ski, on dormait les uns sur les autres, on se battait pour aller aux toilettes et le soir on se faisait les plâtrées de trucs indéfinissables et délicieux. J’avais même trouvé des copines snowboardeuses qui, comme moi, aimaient autant descendre les pistes que s’arrêter boire un vin chaud et parler de la vie.

Ce qui est merveilleux dans ce sport, à part le fait que c’est de la bombe pour les fesses et les obliques et les adbos (ben ouais quoi, on ne perd pas le nord) – c’est que c’est fait, à la base, pour explorer la poudreuse. Certes, il faut s’y connaître en hors piste. J’ai eu la chance de rider plusieurs fois avec des pros du hors piste et ça fait probablement partie des souvenirs les plus merveilleux de ma vie.

On monte tout en haut de la montagne, un peu en remontées mécaniques, un peu en marchant avec sa board sur le dos (oui, il faut partir très tôt !!!) – le plus loin possible de la civilisation. Arrivés tout en haut, on mange un truc, on fume un joint (enfin, ils fument un joint, c’est un truc de snowboardeurs – moi je suis la chiante qui dit non) et hop ! On se lance.

Et là, c’est merveille des merveilles. La poudreuse est comme un nuage qui nous porte. Aucun bruit autour à part celui des planches qui fendent la neige. Celui d’une rivière au loin. Et celui des animaux. Un jour, je me suis retrouvée nez à nez avec un cerf. Peut-être mon plus beau moment de snow… Bref – depuis j’en fais moins, vu la vie qui est dingue, et que je n’ai plus ma bande de snowboardeurs hors-pistes fumeurs de joints, mais on s’y est remis, avec Chris. Il y a plein de stations autour de New York, et bon, rien à voir avec nos Alpes sublimes, mais c’est quand même chouette, et on y est allés dimanche, et on s’est régalés.

Voilà – tout ça pour vous encourager à essayer, et aussi pour vous présenter notre sublime sujet d’aujourd’hui. J’ai toujours rêvé de vous parler de sujets un peu différents, et de filles qui ne sont pas forcément urbaines mais qui ont des vies inspirantes.

Je vous présente Mel, une jeune snowboardeuse de l’équipe de Burton – qui est encore et toujours ma marque préférée (je rêve depuis mes 20 ans de designer un snowboard!!!) et elle nous a laissés la suivre pendant une journée à la montagne.


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